Le COP de la pompe à chaleur, excellent indicateur des économies d'énergie

Après la hausse des nouvelles installations en 2008, le marché français de la pompe à chaleur est resté stable et a même réussi à garder sa place dans le tiercé des marchés européens qui marchent. Ces systèmes sont actuellement très plébiscités par les particuliers souhaitant profiter de ses avantages en temps hivernal. La question est : la pompe à chaleur est-elle vraiment efficace pour les économies d'énergie ?

Comment calculer le COP ou coefficient de performance ?

Le COP ou coefficient de performance d’une pompe à chaleur est un multiple de la puissance électrique consommée. Il quantifie la chaleur produite à partir d’une quantité d’électricité donnée, ce qui fait que plus les taux sont élevés plus le système est performant. Une pompe à chaleur de COP 3 consommera par exemple trois fois moins d’énergie qu’un équipement de chauffage électrique conventionnel. Cela promet des économies d'énergie assez substantielles pour le ménage. Toutefois, il faut garder en tête que le COP nominal d’un appareil est de 7°C et 35°C, ce qui permet certes aux ménages de comparer les performances des appareils entre eux, mais pas de mesurer de manière exacte ses performances en situation réelle. Le coefficient de performance annuel de l’appareil et de l’ensemble de l’installation de chauffage ne pourra quant à eux, être calculé qu’en prenant compte le climat et les conditions d’utilisation de l’appareil (régimes d’utilisation, écarts de température entre les sources).

La pompe à chaleur géothermique

La pompe à chaleur géothermique ne dépendent pas du climat extérieur. Puisque l’eau et la terre sont utilisées comme des réservoirs de chaleurs inter saisonniers, les risques de chute de température seront alors résolument faibles. Si les capteurs verticaux n’y sont pas sensibles ; la pompe à chaleur à capteurs horizontal (eau glycolée/eau) l'est moins que les systèmes aérothermiques. Il se peut qu’avec les cycles de gel et de dégel, la qualité de l’échangeur soit mise à mal et que la capacité d’échange du réseau d’eau glycolée avec le sol soit réduite de manière conséquente. En somme, les systèmes géothermiques sont nettement plus performants sur le long terme pour les économies d'énergie, surtout si le gisement d’énergie est à l’abri du climat extérieur.

La pompe à chaleur aérothermique

Pour leur part, les systèmes aérothermiques sont sensibles aux changements climatiques. Puisqu’ils puisent la chaleur dans l’air, il est clair qu’ils doivent subir l’influence directe du climat extérieur. La performance de la pompe à chaleur air/air et la pompe à chaleur air/eau en temps froids sera moindre, sera médiocre sous les 0 °C et sera inopérante sous -7 °C. Pour pallier la situation, les fabricants ont choisi d’installer une résistance chauffante sur bon nombre de modèles de pompes à chaleur. Les échangeurs extérieurs ne supportent pas les températures trop froides, ce qui fait qu’il parait intéressant d’ajouter un système de dégivrage qui va appuyer le dispositif et lui permettre de continuer à fonctionner. Zubadan et EVI sont notamment des solutions intéressantes qui permettent à une pompe à chaleur de fonctionner à une température de -15 à -20 °C Toutefois, même si la température de la sortie d’eau est constante, il reste que le coefficient de performance en subit les conséquences.

En somme, les systèmes air/air et les appareils de climatisations réversibles sont des technologies intéressantes qui promettent de belles performances. Néanmoins, pour des économies d'énergie, elles ne sont pas adaptées au chauffage tout au long de la période de chauffe. On les conseille mieux en système d’appoint d’une chaudière ou de convecteurs électriques.


Source : Vos économies d'énergie.fr