Le gouvernement s'attaque une nouvelle fois au maïs MON810
Le Ministère de l’Écologie a tenté une nouvelle action à l’échelle européenne pour interdire la culture du maïs Monsanto MON 810. La Commission européenne devrait rendre son verdict prochainement.
La dernière action contre les OGM de Nathalie Kosciusko-Morizet
Nathalie Kosciusko-Morizet a décidé de démissionner de son poste de Ministre de l’Écologie pour être la porte-parole de Nicolas Sarkozy durant la campagne présidentielle 2012. Avant son départ, elle a promis de clôturer le « dossier OGM ». Ainsi, le gouvernement, à l’initiative du Ministère de l’Environnement, a demandé à la Commission Européenne une suspension du maïs Monsanto MON810 sur le territoire de l’Union-Européenne.
La première tentative européenne contre le maïs Monsanto avait été déchue
Cette fois, il ne s’agit pas d’une nouvelle clause de sauvegarde comme cela avait déjà été fait précédemment.
En effet, en Novembre 2011, la France avait vu sa clause de sauvegarde annulée par le Conseil d’État à la suite de la demande de la Cour de Justice Européenne. La clause de sauvegarde avait été invalidée car rien ne permettait à la France de prouver les risques sanitaires ou environnementaux.
Cette clause de sauvegarde avait été mise en place en 2008 et avait pour but d’interdire la culture d’OGM uniquement en France.
De nouvelles études scientifiques prouveraient la dangerosité des OGM
De nouvelles analyses ont été réalisées par des laboratoires européens. Ces nouvelles analyses démontreraient la toxicité des plants OGM. Le porte-parole de la Commission, chargé de la Santé et des Consommateurs de la Commission, Frédéric Vincent confirme cet état de fait : «Nous venons de recevoir la requête du gouvernement français. Elle demande de suspendre d'urgence les autorisations de semis du maïs OGM MON810 dans toute l'UE, et fonde sa requête sur de nouvelles études scientifiques».
Le maïs OGM Bt11 présente des risques pour l’environnement
La suspension des OGM s’appuie plus exactement sur un avis de l'Agence européenne de sécurité alimentaire (AESA), publié le 8 décembre 2011. L’objet d’étude est le maïs OGM Bt11. La Ministre de l’Écologie a souligné que l’argumentation de la demande de suspension avait consisté à mettre en avant les similitudes du maïs Monsanto MON810 au maïs OGM Bt11.
Une des similitudes évoquées est la résistance à la toxine des insectes. En effet, l’étude de l’AESA indique que les insectes ravageurs ciblés mais aussi d’autres insectes commencent à développer une certaine résistance face à la toxine BT du maïs OGM Bt11. Le Ministère de l’Écologie a alors souligné qu’il en était de même pour le maïs Monsanto MON810. Les agriculteurs OGM sont alors obligés d’augmenter le nombre de protéines insecticides.
Six pays européens ont déjà mis en place une clause de sauvegarde contre les OGM
L’Union-Européenne devrait étudier les nouvelles données et rendre son verdict prochainement. La Ministre de l’Écologie Nathalie Kosciusko-Morizet a indiqué que si cette tentative était un nouvel échec, elle demanderait une nouvelle clause de sauvegarde contre le maïs OGM comme plusieurs autre pays européens. Actuellement six autres pays ont une clause de sauvegarde : l'Allemagne, l'Autriche, la Bulgarie, la Grèce, la Hongrie et le Luxembourg.
De son côté, la firme Monsanto a demandé à ce que l’Union-Européenne renouvelle son autorisation de culture de plants OGM sur son territoire. Cependant, les 27 pays de l’Union-Européenne ne trouvent pas d’accord majoritaire et pédalent un peu dans la semoule.
Source : Vos économies d’énergie .fr