Le Japon a 30 ans pour sortir du nucléaire
Le gouvernement japonais, après plusieurs mois de débats entre les dirigeants, a annoncé ce matin qu’une décision avait été prise : le nucléaire verra sa fin en 2030. Un an et demi après la catastrophe de Fukushima, le pays sortira définitivement du nucléaire. Ce nouveau plan énergie se ferra progressivement et prévoit l’arrêt progressif des 50 réacteurs, afin qu’ils soient tous fermés avant la date butoir.
Le japon est le 3ème pays à décider de sortir du nucléaire depuis Fukushima
Dix-huit mois après l’accident de la centrale nucléaire japonaise Fukushima, une décision importante a été prise. Ce matin même, le gouvernement japonais a annoncé l’arrêt progressif de toutes les centrales nucléaire. Le pays a 30 ans pour se détacher du nucléaire. En 2030 les 50 réacteurs nucléaires restants devront être arrêtés.
Après l’Allemagne et la Suisse, le Japon est le troisième pays au monde à se décider de sortir du nucléaire depuis le grave accident de la centrale nucléaire Fukushima en 2011. Le Parti Démocratique du Japon a souligné que la troisième puissance économique mondiale devait "mettre toutes ses forces dans la balance pour qu'aucune centrale nucléaire ne fonctionne lors de la décennie 2030".
Les trois principes pour parvenir à se détacher du nucléaire
Le Parti Démocrate du Japon (centre gauche) a énoncé plusieurs principes pour parvenir à éliminer toutes les centrales nucléaires d’ici 2030. La première étant de ne plus construire de centrale nucléaire à partir d’aujourd’hui. Il énonce aussi qu’il faut arrêter les réacteurs existants qui ont 40 ans d’activité et n’accepter le redémarrage de des tranches suspendues qu'après des examens de sécurité menés par une autorité ad hoc.
Le PDJ, dans son programme suggère de même que le Japon se tourne plus vers les énergies renouvelables et que des mesures d’< a href="/"économies d'énergie doivent être prises. De plus il a été stipulé que le pays devra exploiter beaucoup plus les ressources des mers entourant l’archipel et se fournissent à un prix raisonnable en gaz naturel liquéfié et autres énergies fossiles, y compris les gaz de schiste.
Une facture énergétique qui explose
Seulement deux réacteurs nucléaires sont actuellement en marche sur les 50 de l’archipel. Nombre d’entre eux ont été arrêtés à cause du tsunami de mars 2011 et des nombreux séismes, fréquents au Japon. Mais en raison des nouvelles mesures de sécurité exigées par les autorités et les populations riveraines, ils n’ont pu redémarrer depuis.
Les compagnies électriques se voient donc obligées d’importer massivement des hydrocarbures. Ces nombreux achats sont en particulier composés de gaz naturel liquéfié, ce qui fait du Japon le premier importateur mondial. Cela fait plonger la balance commerciale dans le rouge. C’est alors que les partis favorables au nucléaire profite de cette explosion de la facture énergétique pour réclamer la relance de certains réacteurs.
Début août, le puissant ministre de l’Economie, Yukio Edano, leur avait répondu que l’arrêt progressif du nucléaire «favoriserait la croissance en encourageant le développement des énergies renouvelables et en dopant l’efficacité énergétique».
Source: vos économies d'énergie.fr