Le rapport Gallois devrait prendre la défense des gaz de schiste

Le débat fait rage sur l’éventualité d’un soutien de Louis Gallois en faveur de l’exploitation de gaz de schiste dans son prochain rapport sur la compétitivité des entreprises.

Des sources de presses ont annoncé dans le rapport sur la compétitivité des entreprises, que l’ancien président d’EADS aurait plaidé en faveur de cette source d’hydrocarbure. Rappelons que ledit rapport doit être remis au gouvernement le 5 novembre prochain.

Gaz de schiste : La tension entre Batho et Gallois

Il y a quelques jours, la ministre de l’Écologie et de l’Énergie, Delphine Batho a rencontré Louis Gallois. Cette rencontre a été décidée pour la simple raison que dans son rapport il a mentionné « un chapitre sur la nécessité d’exploiter les gaz de schiste pour l’Hexagone qui dispose de près de la moitié des ressources potentielles en Europe de l’Ouest ». Selon Paris-Match, la conversation entre les deux protagonistes aurait été explosive.

Selon cette même source, l’ex-patron d’EADS aurait maintenu son point de vue sur le fait que la France est en possession de deux richesses phares dont le nucléaire et les gaz de schiste. Il aurait donc insisté sur l’importance capitale de leur exploitation en annonçant « il est hors de question de faire l’impasse ».

Lors de la conférence de l’ONU sur la biodiversité, A Hyderabad, en Inde, la ministre a parlé de cette entrevue. Selon elle, la conversation n’a pas été explosive et que d’un point de vue politique, le débat sur l’exploitation des gaz de schiste est clos, même si d’autres cherchent encore à remettre le débat sur le tapis.

Gaz de schiste : Le point de vue de François Hollande

Interrogé sur le changement de position de Louis Gallois, François Hollande a tenu précisé qu’il ignore tout de ce rapport et que son contenu, en faveur de l’exploitation de schiste, n’engage que son auteur, en annonçant « Je ne suis même pas sûr qu’il soit écrit puisqu’il est remis le 5 novembre. Je ne sais pas ce qu’il contient».

Il est à rappeler que lors de la conférence environnementale, qui s’est déroulé mi-septembre, le Président a annulé le permis d’exploration consacré au gaz de schiste.

Des points de vue différents entre pro et anti gaz de schiste

Pour ceux qui soutiennent l’exploitation de gaz de schiste, c’est le seul moyen pour faire baisse le prix sur le marché, dont le prix actuel en Europe est cinq fois plus cher que celui appliqué outre-Atlantique. En effet, aux États-Unis, cette baisse de prix est le fruit de relance des investissements dans l’exploitation du gaz de schiste. Or, à elle seule, la France détient 5.100 milliards de mètres cubes de réserves récupérables de gaz de schiste, selon l’Agence américaine d’informations énergétiques (EIA). L’exploitation de cette source d’hydrocarbures peut donc amener une baisse du prix du gaz sur le marché.

De l’autre côté, les opposants ont mis sur la table les nombreux risques que présente cette exploitation. Ils ont avancé que la contamination des sols, les fuites de gaz, la surexploitation des ressources en eau sont des motifs non négligeables qu’il faut prendre en compte. De plus, les industriels gardent le secret sur les additifs chimiques, qu’ils utilisant dans la réalisation de la fracturation hydraulique.

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Source: vos économies d'énergie.fr