Les ONG attendent beaucoup de la conférence sur l'environnement
Le Président de la république, François Hollande, ouvrira vendredi 14 septembre la Conférence Environnementale prévue depuis des mois. Nombreux sont ceux qui se réjouissent que le gouvernement donne enfin à l'environnement l'intérêt qui lui est du mais certains restent sceptiques voir inquiets. En effet les groupes écologistes craignent que ce ne soit qu'un Grenelle de l'environnement bis sans réel impacts.
Les écologistes s'interrogent sur l'efficacité d'une telle réunion car récemment, certaines prises de positions ou déclarations gouvernementales on fait débat et notamment celle de M. Montebourg sur le nucléaire ("Le nucléaire est un secteur d'avenir"). Toutefois, les ONG ne veulent pas partir défaitistes et comptent bien profiter de ces quelques jours de Conférence pour faire entendre leur voix.
Les ONG refusent que cette conférence ne soit qu'un "remake" du Grenelle de 2007
Suite à la Conférence Sociale des 9 et 10 Juillet, le gouvernement est désormais en plein dans les préparatifs de la conférence sur l'environnement. Celle-ci permettra de trouver des solutions aux problématiques environnementales ou encore d'avancer sur le sujet de la transition énergétique. Cette Conférence Environnementale est à double tranchant: d'un côté elle peut permettre de réfléchir et d'avancer de façon productive sur les thèmes très importants que sont le développement durable et l'écologie. Mais de l'autre, elle peut également attiser les frustrations, notamment des écologistes qui pourraient ne pas trouver satisfaction, suite aux décisions qui seront prises.
La Conférence se déroulera sur deux jours et sera organisée par le ministère de l'Écologie. Son programme n'est pas sans rappeler le Grenelle de l'environnement qui a eu lieu en 2007, au grand désarroi des ONG, qui considèrent que ce Grenelle n'avait pas été très fructueux. En effet, des tables rondes seront organisées pour débattre sur différentes problématiques, et des collèges d'intervenants, comme par exemple des entreprises, des associations ou des collectivités, s'exprimeront. Cependant, malgré des similitudes, les ONG espèrent bien qu'il y aura des différences notables comme des décisions importantes concernant le développement des énergies renouvelables (panneaux photovoltaïques, énergie éolienne), l'agriculture biologique, la protection de la biodiversité ou encore des mesures pour faire des économies d'énergie.
Importance d'établir une feuille de route pour les cinq prochaines années
On ne cesse de le répéter mais nous assistons depuis ces dernières années à des phénomènes environnementaux nouveaux et inquiétants comme le réchauffement climatique ou la pollution atmosphérique. C'est pourquoi, il est important d'inverser la tendance et cette conférence environnementale est définitivement un outil pour y parvenir. Il serait nécessaire qu'au cours de celle-ci une feuille de route soit définie pour déterminer dans quelles mesures il est possible d'améliorer la performance énergétique des bâtiments ou encore comment réaliser la transition énergétique et laisser derrière soi l'énergie nucléaire. Cette feuille de route donnerait des axes pour agir efficacement. Toutefois, les ONG s'inquiètent d'être mises devant le fait accompli et de ne finalement pas pouvoir influencer cette fameuse ligne de conduite environnementale.
Ce qui effraient les ONG
Le président de la branche française de GreenPeace, M. Julliard a déclaré que "rien n'est fait pour nous rassurer" et il a ajouté avoir longuement hésité à participer à cette évènement car depuis quelques semaines, le gouvernement a fait des déclarations n'allant pas du tout dans leur direction (que ce soit au niveau de l'exploitation du gaz de schiste, au sujet de la réduction du nucléaire ou encore par rapport au projet de l'aéroport de Nantes). Sa pensée est partagée par de nombreuses autres organisations comme la Fondation Nicolas Hulot ou France Nature Environnement. A l'inverse, les élus d'Europe Ecologie Les Verts, qui soutiennent la majorité n'ont fait aucune déclaration en ce sens mis ont montré des signes d'impatience. Par exemple, le président du parti des écologistes, M. de Rugy estime que "le gouvernement doit envoyer des signaux" et cela notamment concernant la fiscalité écologique.
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Source: vos économies d'énergie.fr
