Quel avenir pour l’EPR de Flamanville ?

L’EPR de Flamanville verra-t-il le jour ?

Avec la campagne présidentielle, l’European Pressurized Reactor (EPR) est dans tous les sujets de discussion. Son chantier a déjà pris quatre ans de retard. De plus, les coûts s’élèvent à 6 milliards d’euros, soit le double des estimations de départ. Pourtant, l’Etat a déjà investi énormément d’argent sur ce chantier et il serait difficile de revenir en arrière.

Qu’est-ce que l’EPR ?

L’EPR est un réacteur nucléaire de troisième génération. Un EPR est actuellement en construction à Flamanville en France, un autre en Finlande et deux autres en Chine. Le chantier français est mené par les entreprises Areva et Siemens. C’est Areva qui a conçu ce nouveau type de réacteur dans les années 2000.

Ces nouveaux réacteurs nucléaires sont censés être plus sûrs et plus rentables économiquement parlant. La sécurité est accrue à condition qu’il n’y ait aucun problème. En effet, si un accident venait à se produire, les conséquences radiologiques des rejets seraient plus sérieux. Leur puissance s’élève à 1 600 mégawatts contre 1450 mégawatts pour les réacteurs précédents. Ce sont des réacteurs à eau pressurisée qui utilisent de l’uranium enrichi à 5 % et du combustible nucléaire MOX –composé en grande partie d’uranium appauvri.

L’EPR et le nucléaire : le débat des partis

Le débat fait rage entre le Parti Socialiste représenté par François Hollande et l’Europe Ecologie-Les Verts représentée par Eva Joly. Le premier souhaite une diminution de la part du nucléaire dans la production d’électricité, le second souhaite une sortie nucléaire sur 20 ans comme cela se fait en Allemagne.

Ce débat entre les partis existe déjà depuis plus de 40 ans car l’existence des verts en politique est due notamment à cette lutte contre le nucléaire. Le Parti Socialiste a toujours été hésitant quant à l’utilisation de l’énergie nucléaire.

Pourtant, un contrat de mandature a été signé hier, mardi 15 Novembre, entre les deux partis. Des accords de principe ont été tenus au cas où François Hollande remporterait les élections présidentielles de 2012. Dans ce contrat, on peut lire quelques points concernant le nucléaire, à savoir :

  • La part du nucléaire devra passer de 75% à 50% d’ici 2050 ;
  • La centrale de Fessenheim sera fermée définitivement en 2012 ;
  • 24 autres réacteurs nucléaires devraient être fermés petit-à-petit ;
  • Une loi-cadre sur la transition énergétique devra être votée avant l'été 2013 ;
  • Aucun projet de nouveau réacteur ne devra être initié ;

Ainsi, si le chantier de Flamanville n’est pas en danger directement, aucun autre réacteur de ce type ne verra le jour si le Parti Socialiste sort vainqueur des élections.

EPR : la remise en cause D’EDF

EDF de son côté remettrait en cause le chantier de l’EPR à Flamanville. En effet, elle s’oppose à ce type de construction à condition qu’une autre source d’énergie soit trouvée. EDF travaille déjà avec une entreprise chinoise CGNPC sur un plus petit réacteur nucléaire qui devrait être au point à partir de 2013.

Source : Voseconomiesdenergie.fr