Une mention "sans OGM" sur les produits alimentaires des grandes surfaces à partir de Juillet 2012

La France autorise un étiquetage « sans OGM » pour les produits alimentaires de la grande distribution à partir du 1er Juillet 2012.

Un nouveau décret concernant les OGM

Le 1er Février 2012, un décret signé par le Ministre de l’économie François Baroin, la Ministre de l’écologie Nathalie Kosciusko-Morizet et le Ministre de l’agriculture Bruno Le Maire, a été publié dans le Journal Officiel. Ce décret autorise l’étiquetage « sans OGM » pour les produits alimentaires de la grande distribution. Ce dispositif sera mis en place à partir du 1er juillet 2012.

Une carence dans la législation pour les produits « sans OGM »

Jusqu’à aujourd’hui, la législation européenne imposait l’étiquetage des produits à base d’Organismes Génétiquement Modifiés (OGM). En effet, en France, les produits contenant plus de 0,9 % d’OGM devaient obligatoirement être signalés. Cependant, il n’existait pas encore d’étiquetage pour signaler que les produits ne contenaient pas d’OGM. Le Haut Conseil des Biotechnologies a donc défini les conditions relatives à cet étiquetage « sans OGM ».

Que signifiera l’étiquetage « sans OGM »?

Trois catégories de produits seront étiquetés « sans OGM »:

  • Pour les aliments d’origine végétale, comme la farine de maïs ou l’amidon, l’étiquette signifiera que le produit contient moins de 0,1 % d’OGM. En dessous de 0,1 %, il est difficile de détecter la véritable présence d’OGM.
  • En ce qui concerne les produits d’origine animale, comme le lait ou les œufs, il sera affiché «nourris sans OGM (<0,1%)» ou «nourris sans OGM (<0,9%)» selon la composition de la nourriture des animaux.
  • Pour les produits venant de l’apiculture, tels que le miel, l’étiquette indiquera «sans OGM dans un rayon de 3 km». A savoir que les abeilles auront peut-être été butinées plus loin que trois kilomètres.

Ces nouvelles étiquettes apparaîtront le plus souvent dans la liste des ingrédients des produits. Parfois, si un produit contient à plus de 95% un seul ingrédient et que ce dernier est fabriqué sans OGM, alors la mention pourra apparaître sur le devant du packaging.

Le but est d’informer le consommateur

Selon le décret, le but de ce nouvel étiquetage sera d’informer le consommateur. Celui-ci pourra alors choisir ses produits alimentaires en toute connaissance de cause.

Ce décret était attendu depuis longtemps par les associations telles que UFC-Que choisir ou Consommation Logement Cadre de vie (CLCV). Selon elles, c’est une nouvelle liberté qui est donnée aux consommateurs.

Les conséquences de l’étiquetage dans le panier du consommateur

Reste à savoir quel sera l’impact de ce nouvel étiquetage sur le caddie des consommateurs. Est-ce que les distributeurs vont s’en servir comme un argument de vente ? De nombreux consommateurs ne sont pas rassurés par les OGM : selon un sondage d’Ouest France de décembre 2011, 65 % des consommateurs se disent inquiets quant à la présence d’OGM dans leur alimentation. Cela pourrait donc avoir un impact sur la consommation, si les prix des produits « sans OGM » restent les mêmes, à la différence des produits « bio ».

Les limites de la mention « sans OGM »

Certains soulignent déjà les limites de ce type d’étiquetage. Par exemple, un fermier nourrissant ces animaux à l’herbe ne pourra pas profiter de ce type d’étiquetage étant donné que l’herbe « sans OGM » n’existe pas.

Source : Vos économies d’énergie .fr