La transition énergétique passe aussi par les transports
Les premières phases du débat français concernant la transition énergétique viennent de s’achever. Les solutions proposées couvrent de nombreux domaines allant du mix énergétique passant par le nucléaire et la synthèse des besoins énergétiques pour 2020, 2030 et 2050. Les propositions à retenir devraient répondre à trois critères, à savoir : l’indépendance, la soutenabilité et la compétitivité. Enfin, il ne faudrait pas oublier de prendre en considération les questions se rapportant aux transports, qui comptent pour beaucoup dans l’équation énergétique.L’importance du transport dans la transition énergétique
En termes d'indépendance, les transports représentent près de 30 % de la consommation énergétique, ce qui signifie qu’ils consomment plus de 70 % des importations pétrolières. Cela a pour effet de créer une dépendance énergétique extérieure d’un montant de près de 35 milliards d'euros annuellement sur les 60 milliards de la facture énergétique, ce qui entraine un grand déficit commercial.
En termes de compétitivité, le secteur des transports contribue à près de 15 % du produit intérieur brut (PIB) national. Les emplois directs et indirects associés au secteur des transports se comptent dans les 2 millions tandis que sa contribution aux recettes fiscales publiques approche les 35 milliards. En somme, qu’il s’agisse de mobilité collective ou particulière, leur rôle dans le quotidien des Français relève d’une grande importance. Ainsi, il convient de rechercher des solutions pour améliorer les transports publics et maintenir la compétitivité des industries dans le but de développer des filières d’activités plus aux normes et de réaliser des économies d'énergie.
En termes de soutenabilité, les transports représentent plus d’un quart des émissions de gaz à effets de serre, un tiers des émissions de CO2 et une bonne partie des émissions de particules fines.
Atteindre l'indépendance énergétique pour les transports
La transition énergétique devrait permettre d’améliorer l’indépendance énergétique si les questions de transports et de mobilité sont prises en considération. L’on note d’apparitions de diverses solutions comme le renforcement des réseaux ou encore le réaménagement des modes de travail qui contribuent à améliorer l’équation énergétique.
La transition vers les solutions « d'électro-mobilité » reste le meilleur moyen de développer les transports qui consomment des énergies rénouvelables et sans carbone. Toutefois, cela ne sera pas possible tant que les questions concernant les coûts, l’autonomie et le temps de charge ne seront pas réglées. Par ailleurs, une meilleure écologie du système productif global et une compétitivité induisent le recours à des carburants alternatifs et de nouvelles technologies.
Les solutions avancées pour réaliser des économies d'énergie
Les carburants alternatifs sont généralement gazeux. Ils pourront notamment servir à l’alimentation des motorisations classiques (biogaz) ou électriques (hydrogène et pile à combustible). Concernant les transports aériens, les solutions de conversion de biomasse de deuxième génération en gaz ou hydrogène devraient s’ajouter aux biocarburants liquides. En somme, les carburants alternatifs contribuent à améliorer l’indépendance énergétique.
La motorisation électrique à pile à combustible alimentée à l'hydrogène propose les mêmes avantages que la voiture électrique et le moteur à combustion, que ce soit en termes d’autonomie ou de confort. Et si les voitures électriques à batterie ont la côte en milieu urbain, il reste que les voitures électriques à hydrogène permettent une meilleure mobilité électrique.
La production d’hydrogène à base d'électrolyse en grande quantité permettra de bénéficier d’une issue dédiée au stockage et l'usage à l'électricité renouvelable intermittente non absorbée par le réseau. À noter que cette énergie pourra être ensuite reconvertie en hydrogène.
En clair, les transports contribueront fortement à la soutenabilité environnementale des modèles en réduisant leurs émissions de gaz à effets de serre, mais également en absorbant une partie du mix des énergies renouvelables. Les débats à venir devraient intégrer la mobilité durable. Afin que la transition énergétique puisse être mise en place, il faudrait revoir les règlementations qui la gèrent, mais également les infrastructures qui vont l’accueillir.
Source : Vos économies d'énergie.fr