Les villes françaises, en quête d'économies d'énergie, éteignent leurs luminaires

Qui ne s'est pas déjà révolté en voyant des lampadaires allumés toute la nuit alors qu'aucune activité n'est à signaler? De nombreuses personnes, et désormais de plus en plus de communes qui, dans une démarche d'économies d'énergie, ont décidé de les couper après une certaine heure de la nuit et de les rallumer peu avant le lever du soleil.

En plus d'une utilité discutable, ces luminaires en marche coûtent très cher aux villes et encore plus aux villages. Avec leurs budgets plus serrés, ces derniers avaient déjà fait le choix de s'éteindre la nuit, mais désormais ce sont les petites à moyennes villes qui prennent aussi cette décision. Effectivement, différentes villes comme notamment Saumur (49) ont fait le choix d'éteindre leurs lumières la nuit et ainsi réduire leurs facture d'électricité.


Un éclairage de nuit qui pèse lourd sur la facture d'électricité

Alors qu'aujourd'hui, les < a href="/"économies d'énergie font partie des réflexions budgétaires des villes, il faut savoir que l'éclairage permanent d'une ville ou d'un village équivaut au tiers voir à la moitié de la consommation d'électricité, ce qui est considérable et il était donc normal de reconsidérer celui-ci. De plus, en janvier 2011, les communes ont vu leur facture encore augmenter avec la suppression de l'exonération de "la taxe locale sur l'électricité". Il a fallu réfléchir à de nouvelles stratégies et la plus logique a été de s'éteindre la nuit.

En plus, des points positifs en terme d'économies d'énergie, le fait d'éteindre les éclairages collectifs correspond également à un objectif de la loi Grenelle de diminuer la pollution lumineuse citadine. On constate donc ces derniers temps que des villes moyennes comme Saumur (49) et ses 5 300 lampadaires ou encore Châtellerault (86) s'éteignent vers 1h du matin pour se rallumer aux alentours de 6h. Et de plus en plus de villes devraient finir par suivre cette démarche.


Ne plus éclairer ou éclairer différemment

Bien sûr que ne plus éclairer du tout dans des villes comme Paris ou Lyon paraît très compliqué voir impossible mais il existe des alternatives. Par exemple, tous les "luminaires boules" devraient disparaître, sur les conseils de l'ADEME, car ceux-ci ont une efficacité au final limitée et reviennent cher ou encore les villes sont invitées à changer leurs traditionnelles lampes au mercure par celles au sodium, nettement plus efficaces. Il existe également des systèmes de pointe comme des détecteurs de mouvement qui permettent un éclairage ciblé: dès que le détecteur perçoit la présence d'une personne, la lumière s'allume; cela évite ainsi toute consommation inutile.

Cependant, l'ADEME a bien conscience du coût que cela peut impliquer pour certaines petites communes. Celles-ci n'ont pas forcément la possibilité d'investir dans de nouveaux équipements, et même si elles le pouvaient, le retour sur investissement resterait très long. C'est pourquoi, fin 2011, l'agence a perçu 20 millions d'euros pour soutenir les villes de moins de 2000 habitants dans leur démarche de rénovation de leur parc lumineux et ainsi les aider à faire des économies d'énergie.


Vers des économies d'énergie de plus en plus importantes

Il ne devrait pas y avoir de marche arrière pour ce phénomène de réduction de la consommation énergétique. Les villes vont continuer de trouver des solutions pour moins consommer d'énergie aussi bien pour réduire leur dépense que pour préserver les ressources naturelles de la Terre. Les consciences sont désormais éduquées à cette nouvelle façon d'utiliser l'énergie, et comme cet exemple de la fin partielle des éclairages nocturnes le démontre, il devrait y avoir de plus en plus de systèmes permettant de réduire.

Même si cela ne concerne plus directement les budgets des villes, on peut s'interroger également quant à l'arrêt des éclairages des vitrines des magasins la nuit. Ceux-ci nécessitent une consommation d'électricité superflue et les villes pourraient décider de réglementer ces différentes procédures pour être cohérent avec la volonté de faire des économies d'énergie.


Source: vos économies d'énergie.fr