Une volonté d'économie d'énergie au coeur des préoccupations des français inhibée par le financement des travaux.
Les ménages français sont désormais plus aptes à faire des économies d’énergie, notamment à cause des raisons budgétaires qui les y forcent. Toutefois, l’on remarque une baisse de la réalisation des travaux en rapport avec les difficultés liées aux financements.
Dans son baromètre « 10 000 ménages » réalisé par TNS Sofres, l’Ademe note que la réduction de la consommation d’énergie est devenue une priorité pour les ménages. En effet, certains d’entre eux estiment que le budget qui y est alloué est devenu trop grand tandis que la grande majorité cherche à faire des économies d’énergie en raison des hausses du coût. Si en 2009, la hausse était de 44 %, elle avoisine actuellement les 64 %.
Les critères qui incitent les ménages à faire des travaux pour les économies d'énergie
Grâce au Diagnostic dePerformance énergétique (DPE) les ménages sont plus aptes à réaliser des travaux d’économies d’énergies. Cet enthousiasme est toutefois refréné par des questions de financement. Les ménages attendent notamment que les aides proposées soient plus incitatives.
Avec le DPE, l’on peut désormais juger la capacité énergétique du logement (75 %) ainsi que les travaux à réaliser pour l’améliorer (73 %). Plus de 58 % des ménages qui ont effectué un DPE en 2012 ont réalisé des travaux d’économies d’énergies contre 51 % en 2011. 34% des ménages qui ont effectué les travaux de rénovation énergétique ont pour la plupart été motivés par l’idée de voir leur facture énergétique réduite tandis que les 29 % ont été motivés par le fait d’avoir une meilleure isolation thermique. Ces chiffres supposent que les ménages sont de plus en plus nombreux à se tourner vers les travaux de maitrise d’énergie. Toutefois, le taux de réalisation de travaux enregistre une baisse, avec 12 % seulement de travaux effectués en 2012 contre 15 % en 2009. Cette baisse se remarque également sur les intentions des ménages à réaliser des travaux qui sont passés de 18 % en 2011 à 16 % en 2012.
L’opinion des ménages concernant les professionnels des économies d'énergie
La baisse est principalement en rapport avec les difficultés de financement. Les 19 % des ménages qui n’ont pas effectué de travaux l’expliquent notamment par les aides financières telles que la TVA à taux réduit et le crédit d’impôt qui ne sont ni claires ni incitatives. Malheureusement méconnues des particuliers mais aussi des professionnels, il existe également les primes éco énergie qui permettent de financer une partie des travant via les certificats d'économies d'énergie (CEE). Ce qui fait que leur impact s’essouffle, générant dans la même foulée une baisse du budget alloué aux travaux qui est passé de 4517 € en 2011 à 4 359 € par ménage en 2012. Concernant la nature des travaux réalisés, les travaux sur le bâti restent majoritaires et enregistrent même une légère hausse, les faisant ainsi passer de 66 % en 2011 à 70 % en 2012. Cette hausse est à attribuer au bond enregistré par les travaux d’isolation des combles et des murs qui représentent près de 23 % des travaux.
En demande d’accompagnement, les ménages gardent une opinion positive des professionnels, concernant notamment la prise en charge de leur demande. 42 % d’entre eux jugent d’ailleurs que ces derniers sont les seules sources qui permettent de disposer d’informations claires et utiles sur le sujet.
Pour rappel, le Plan de Rénovation énergétique de l’Habitat (PREH), présenté en mars dernier, a mis en place un service public d’accompagnement et un dispositif d’aide simplifié afin d’aiguiller au mieux les ménages dans leur projet d'économies d'énergie. À cet effet, des Points Rénovation Info Service (PRIS), sont disponibles sur l’ensemble du territoire et apportent un accompagnement personnalisé et entièrement gratuit aux ménages.
Source : Vos économies d'énergie.fr