Énergie solaire et éolienne, les deux fondements de l'efficacité énergétique au Maroc
Abdelkader Amara, le ministre marocain de l'Energie, vient d’annoncer que le Maroc prévoyait de faire des économies d'énergie de plus de 12 % dans sa consommation à l'horizon 2020. Dans la foulée, le ministre a jouté que pour y arriver, son pays allait suivre une « stratégie d'efficacité énergétique » qui permettrait la création de 36.000 emplois.
Une meilleure maitrise des demandes et de la consommation pour plus d'efficacité énergétique
Au fil des années, le Maroc a épuisé ses réserves en hydrocarbures, ce qui le conduit actuellement à opter pour l’importation massive afin de répondre au mieux à la demande. D’ailleurs, le pays voit loin, il s’est notamment fixé comme objectif de couvrir plus de 42 % de ses besoins avec les énergies renouvelables à l’horizon 2020. Les ambitions du Maroc ne s’arrêtent pas là. Il s’attend à ce que sa demande électrique soit quadruplée d’ici 2030. Lors d'une conférence-débat à Casablanca, Abdelkader Amara a annoncé la mise en place d’une stratégie d’efficacité énergétique qui devrait permettre des économies d'énergie de 12 % de sa consommation en 2020 et de 15 % en 2030. Au cours de la rencontre, il a indiqué que la demande et la consommation en elle-même devront être maitrisées si l’on souhaitait que les choses changent. La stratégie qui devrait mise en place très prochainement concernera les principaux secteurs qui consomment le plus d’énergie à savoir l’industrie, le transport et le bâtiment. Le ministre a par ailleurs relevé que la stratégie devrait permettre la création de 36.000 emplois dont des postes à pourvoir pour des techniciens, des ingénieurs et des ouvriers qualifiés et plus de 13.300 emplois dans le secteur des énergies renouvelables.
Des projets ambitieux à base d'énergies renouvelables
Pour booster la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique, le Maroc a mis en place de nombreux projets ambitieux dispersés aux quatre coins du pays. Ainsi, un parc d'énergie solaire a ouvert ses portes à Ouarzazate au sud, et une ferme éolienne a été établi à Tarfaya dans le sud-ouest du pays. À noter que cette dernière est la plus grande installation du genre en Afrique et devrait permettre au pays de réaliser une production de 4.000 mégawatts en 2020. Avec un potentiel estimé à « 25.000 MW » pour la ferme éolienne aditionné à celui à énergie solaire, les productions devront être massives. Abdelkader Amara a cependant tenu à noter qu’une transition progressive allait être menée vu que le Maroc était encore vulnérable. Le gaz naturel continuera à être développé et le charbon exploité et les importants gisements de gaz schistes bitumeux allaient être mis en valeurs à l’aide de recherches spécifiques. Le ministre marocain de l’énergie a également confirmé les ambitions du pays concernant l’exploration et d'extraction pétrolières. À cet effet, 31 sociétés pétrolières internationales travaillent actuellement au Maroc en offshore et onshore grâce au déploiement de 134 permis de recherche. Toutefois, les bassins sédimentaires marocains restaient encore largement sous explorés et méritent qu’on y remédie. Enfin, le ministre recommande la mise en place d’un marché électrique entre les deux rives de la Méditerranée, ce qui placerait ainsi le Maroc comme un « carrefour ». Le projet de Desertec qui vise la création d’un grand réseau d’installations à énergie solaire et énergie éolienne en Afrique du Nord et au Moyen-Orient d’ici 2053. Pour rappel, le projet a été initié en 2009, mais n’a pas pu aboutir à cause de la crise économique.
Source : Vos économies d'énergie.fr