La consommation brute d'électricité a diminué de 6% en 2014

La chute de 6 % de la consommation électrique brute est due aux conditions météorologiques plutôt clémentes de l'année 2014. La production d'électricité provenant des énergies renouvelables, quant à elle, a connu une légère progression et a permis de faire reculer les émissions de CO2.

Les raisons de la baisse de consommation électrique

L'année 2014 a battu des records de températures, le seul mois de décembre a présenté une température de 0,77° au dessus de la moyenne du 20ème siècle. La faiblesse de l'activité économique ainsi que les mesures d'économies d'énergie mises en place par l'Etat ont influencé cette baisse de 6 % de la consommation électrique. Cette diminution de la consommation électrique représente notre consommation douze ans en arrière. Si l'on considère les données corrigées du climat, on note tout de même un chiffre présentant une baisse de 0,6%.

La chute de la consommation en 2014 n'a pas uniquement touché la France, la consommation de la Suède a diminué de 4,1 %, celle de l'Allemagne de 4,1 % également et celle de l'Italie de 2,7 %.

La consommation électrique des PME et PMI s'affaiblit

Pour l'année 2014, la consommation des industries s'est élevée à 67,4 TWh contre plus de 76 TWh avant 2008. Elle varie autour de 68TWh depuis 2009. La baisse de la consommation électrique des PME et PMI, des professionnels et des particuliers constitue un phénomène nouveau. De 2005 à 2013, la consommation n'a fait que progresser, elle est passée de 350TWh à plus de 394TWh. Pour la première fois en 2014, on constate une baisse de 0,5 % soit 392,4TWh. D'après le président du directoire de RTE, cette légère baisse de la consommation électrique est le reflet d'une économie ralentie et de l'efficacité des mesures d'économies d'énergie mises en place par le Gouvernement depuis quelques années.

Les énergies renouvelables ont atteint 19,5% de l'ensemble de la production

L'année 2014 marque une hausse de 0,2 % de la production des énergies renouvelables par rapport à 2013. Le président du directoire de RTE a indiqué que l'on aurait pu atteindre les 20%. Il déclare également que la production des énergies renouvelables (hors hydraulique), devance la part de la production thermique fossile avec 28TWh d'électricité produite. En France, l'hydraulique représente 71 % de la production renouvelable, l'énergie éolienne 18 %, le photovoltaïque 6 % et la biomasse 5 %.

En 2014, les puissances installées ont augmenté avec 963MW installés. Le parc éolien atteint désormais 9120MW avec une production de 17TWh. Le parc photovoltaïque, quant à lui, a progressé de 926MW pour une puissance totale installée de 5292MWh qui produit 5,9TWh.

L'empreinte carbone Française chute de 41 % et représente désormais 19 millions de tonnes de CO2. La principale cause de cette baisse est due au déclassement des centrales au charbon. La production d'électricité à partir du charbon a baissé de 19,5 % pour atteindre les 5119MWh, la baisse s'élève à 1246MW. De plus, les producteurs ont limité le fonctionnement des centrales ce qui a permis de diminuer leurs émissions de 58 %.

En 2014, les échanges électriques de la France sont restés très soutenus. Le solde exportateur s'est élevé à 65,1TWh, soit 92,4TWh exportés pour 27,3TWh importés. La France a exporté vers l'Italie à hauteur de 19,4TWh, la Belgique avec 16,6TWh et la Suisse avec 16,4TWh. Elle importe principalement depuis l'Allemagne à hauteur de 5,9TWh.