Le PlanetSolar fait le tour du monde avec comme seule énergie de l'énergie renouvelable, capté grâce à 537m² de panneaux photovoltaïques.
Le PlanetSolar est le plus grand bateau à énergie solaire au monde. Il a réalisé le premier tour du monde en 2012 avec comme source d’énergie, l'énergie photovoltaïque. Le mardi 10 septembre, il a été amarré à Paris.
Un tour du monde en dix-neuf mois à l'énergie renouvelable
Le pavillon suisse est parti de Miami, aux États-Unis, vers le début du mois de juin. Il a suivi le courant chaud de la Floride et des Bahamas pour remonter jusque dans l'Atlantique Nord, ce qui l’a amené en Europe. Au total, le bateau à panneaux photovoltaïque a parcouru près de 8 000 kilomètres et a compté quelques escales à Boston, à New York, à Halifax et à Saint John's au Canada, avant de parvenir en Europe où il a fait une escale à Londres, à Ostende en Belgique et enfin Paris, où il a amarré au quai André-Citroën, dans le 15e arrondissement.
Le capitaine du bateau, le Français Gérard d'Aboville, a déclaré que le principal objectif de ce voyage était d’étudier le Gulf Stream. Il souhaite alarmer la population mondiale que si le Gulf Stream vient à varier alors le climat va automatiquement se détériorer. Pour sa part, le professeur Martin Beniston, climatologue et directeur de l'Institut des sciences environnementales de l'université de Genève et responsable du volet scientifique de l'expédition PlanetSolar DeepWater ont déclaré que l’idée est d’analyser les interactions complexes entre la physique, la biologie et le climat dans le but de mieux le comprendre. Les résultats de cette étude devraient par la suite permettre aux scientifiques d’affiner leurs simulations climatiques. En effet, cela a un rapport direct entre l’atmosphère et l’océan.
Ainsi, durant le trajet, les ingénieurs ont procédé à des prélèvements d’eau et de phytoplancton. Ils ont également analysé les tourbillons et la température ambiante de la mer. Pour ce faire, des mesures ont été prélevées en continu. Sur le site internet de l’expédition, l’on peut noter que les mesures prises n’ont pas été altérées par des gaz polluants, ce qui permettra de facilement identifier les principaux composants du courant océanique. Il convient de noter que les résultats du voyage n’ont pas encore été dévoilés, mais Martin Benisto a tenu à préciser que des « tendances intéressantes se dessinent à propos de la production d'aérosols par les embruns marins ».
38 000 cellules photovoltaïques utilisées !
Le PlanetSolar fonctionne uniquement grâce aux 537 m2 de panneaux solaires, soit 38 000 cellules photovoltaïques installées sur son toit. Ces modules captent les rayons du soleil et les transforment en énergie pour alimenter les ordinateurs, le chauffage, l’eau et le moteur du bateau. D’ailleurs, la production d’énergie solaire avoisine les 500 à 600 kWh, ce qui permet au bateau de parcourir au maximum 300 kilomètres lorsque la batterie est chargée à 100 % avec un haut degré d’ensoleillement. Concernant la vitesse, le bateau marche au rythme d’un voilier et le moteur affiche les mêmes performances qu’un scooter.
Le bateau a réussi à faire le tour du monde en dix-neuf mois grâce uniquement à l'énergie solaire. Il a ainsi traversé l’Atlantique, le canal de Panama, le Pacifique et le canal de Suez avant de retourner en Europe. Durant le voyage, l’équipage a pris soin de voguer le plus près possible de l’équateur et de privilégier les circuits qui présentaient un bon ensoleillement. Le jeudi 12 septembre, une exposition portant sur l'expédition scientifique PlanetSolar DeepWater et ses trouvailles a été organisée dans les serres de l'orangerie du parc André-Citroën. La rencontre a notamment été organisée en partenariat avec la mairie du 15e arrondissement de Paris.
Source : Vos économies d'énergie.fr