L'isolation à la ouate de cellulose va être autorisée à nouveau

La ouate de cellulose qui a été placée en observation par l’Agence Qualité Construction depuis plusieurs mois vient de retrouver son statut de matériau isolant performant. Ainsi, elle apparait de nouveau dans la liste verte comme solution d’isolation thermique efficace proposée actuellement sur le marché.

Les causes de la mise en étude de la ouate de cellulose

Pour rappel, les producteurs de ouate de cellulose étaient pointée du doigt pour leurs produits qui émanaient des odeurs d’ammoniac. Le 18 juin dernier, la Commission chargée de formuler les avis techniques (CCFAT) a appuyé le renouvellement de la validité des avis techniques avec sels de bore, jusqu’au 30 juin 2015, voire en 2016. Par ailleurs, la ouate de cellulose était placée en observation par l’Agence Qualité Construction (AQC) depuis le début de l’année à cause d’un non-respect des règles élémentaires. Cette sanction porte notamment sur les conditions de pose et les interventions dans le bâtiment. L’AQC a également reçu des plaintes concernant des problèmes d’incendie. Pour redonner un nouveau souffle à son produit phare, l’ECIMA a alors choisi de mettre en place un vaste plan d’action et une sensibilisation des utilisateurs de la ouate de cellulose. C’est notamment cette opération qui a permis à la ouate de cellulose d’obtenir la faveur de la Commission Prévention Produits (C2P) qui l’a remise dans la liste verte.

Retour à l’ancienne composition pour une isolation de toiture toujours aussi efficace

Parmi les risques identifiés qui ont conduit à la décision de placer en observation la ouate de cellulose, l’émanation d’odeurs désagréables d’ammoniac et la présomption de risques sanitaires ont été avancées. À noter que les deux risques évoqués étaient remarqués sur les nouveaux produits fabriqués à partir de sels d’ammonium.

Le retour de la ouate de cellulose sur la liste verte est dû à l'abandon de l'utilisation de ce composant, pour revenir aux procédés basés en grande partie à partir de sels de bore. Par ailleurs, les professionnels de l'isolation pourront profiter du délai de 2 ans pour faire une mise au point des problèmes et rechercher de nouveaux composants gages de performances. Il convient de rappeler que ce sont les risques relevés des sels d’ammonium qui ne permettent pas leurs utilisations.

Informer au mieux les professionnels de l'isolation

Si les odeurs désagréables ont eu raisons de l’isolant, il reste que d’autres causes ont été avancées comme les risques existants d’incendie. Mais ces accusations n’ont plus lieu d’être aujourd'hui, car avec la vaste politique d’information mise en place concernant les techniques à retenir pour sa pose, les risques d’incendie devraient être éradiqués. En effet, le syndicat européen ECIMA, regroupant la plupart des fabricants de ouate de cellulose, a mis en place un plan d’action comprenant une sensibilisation des utilisateurs et des fabricants. À cette grande opération s’ajoute une modification des marquages des sacs de produits et un complément d’information sur l’installation de socles de protection pour les spots. Les questions concernant les offres de protection des points lumineux ont également été avancées.

La ouate de cellulose compte de nouveau dans la liste verte et pourra à nouveau être utiliser pour votre isolation de toiture. Il convient toutefois de rappeler que les produits à base de sels d'ammonium sont définitivement et immédiatement interdits. Cette décision est d’ailleurs justifiée par l’arrêté paru dans le Journal officiel du 3 juillet 2013.

Source : Vos économies d'énergie.fr