Bilan du Grenelle de l’Environnement par la cours des comptes.
Bilan des cinq ans du Grenelle de l’Environnement
Cela fait maintenant cinq ans que le Grenelle de l’Environnement a été lancé. Mercredi 18 janvier, la Cour des Comptes a publié un rapport faisant office de bilan pour ces trois dernières années.
Entre 2009 et 2011, le Grenelle de l’Environnement a coûté 5 milliards d’euros. Pourtant, les objectifs écologiques n’ont pas été atteints et les mesures prises ont été maladroites. Par exemple, si on se penche du côté du bonus-malus automobile, ce dispositif a incité les ménages à acheter des voitures neuves plus propres, mais cela a augmenté le parc automobile français, ce qui n’est pas vraiment écologique.
Le volet fiscal du Grenelle de l’environnement est critiqué
Selon la Cour des Comptes, le volet fiscal du Grenelle de l’Environnement a coûté plus qu’il n’a rapporté. Le coût du volet fiscal s’élève à 2,5 milliards d’euros, dont la moitié a été générée par le bonus-malus écologique dans le secteur automobile.
D’un autre côté, les recettes qui devaient être engendrées grâce au grenelle n’ont pas été à la hauteur des attentes. Cela s’explique notamment par la taxe carbone qui n’a pas été mise en place, par la taxe sur les énergies fossiles qui n’a pas augmenté et enfin par l’éco-redevance des poids lourds qui a été repoussée à 2013.
Le Syndicat des énergies renouvelables veut un Grenelle plus ambitieux
De son côté, le Syndicats des énergies renouvelables (SER) veut aller au-delà des objectifs initialement fixés par le Grenelle. En effet, jeudi 19 Janvier, le SER a présenté son livre blanc où figurent douze mesures pour favoriser le développement des énergies renouvelables. Le but est d’atteindre 25 % d’énergies renouvelables d’ici 2020 à la place des 23 % prévus par le Grenelle de l’Environnement.
Redonner confiance aux particuliers dans les énergies renouvelables
Pour développer les énergies renouvelables, le SER propose que le gouvernement encourage réellement les entreprises et les particuliers à investir en leur redonnant confiance. En effet, jusqu’à maintenant, le gouvernement s’était un peu ravisé en rabotant le crédit d’impôt développement durable et en diminuant les prix de rachat de l’électricité solaire pour les particuliers. Le SER souhaiterait donc de nouvelles subventions pour les particuliers et des démarches administratives moins complexes pour les professionnels de l’éolien.
Quels seraient les avantages d’un développement des énergies renouvelables selon le SER ?
Selon le président du SER Jean-Louis Bal, répondre à ce nouvel objectif aurait différents avantages. Premièrement, cela permettrait de créer de nouveaux emplois : il parle ainsi de la création de 125 000 emplois directs et indirects. Ensuite, cela favoriserait l’économie : le développement des énergies renouvelables pourrait apporter un excédent commercial de 3,4 milliards d’euros à la France. Enfin, en ce qui concerne l’environnement, c’est environ 20 millions de tonnes de CO2 qui seraient évitées.
Source : vos économies d’énergie .fr