La transition énergétique passe à la vitesse supérieure
C'est sans surprise que la loi pour la transition énergétique a été adoptée par le Sénat le 3 mars dernier. Elle doit encore faire l'objet d'un examen en commission paritaire mixte aux alentours du 10 mars. Alors que le projet de loi est encore discuté, les actions sur le terrain commencent dores et déjà à être mises en place. Les projets de réseaux intelligents semblent cependant se cristalliser, afin d'apporter des solutions concrètes, un pôle de recherche Nantais a été mis à contribution.
La transition énergétique s'attaque au secteur du bâtiment
Aujourd'hui, le bâtiment représente 40% de la consommation énergétique totale en France. Les sénateurs ont ainsi pris la décision de rénover tous les logements privés les plus énergivores à l'horizon 2020. Cette mesure radicale concernera tous les logements ayant une consommation supérieure à 330 kWh/m² par an. Afin d'atteindre cet objectif, tous les professionnels du secteur du bâtiment sont mis à contribution et doivent passer à la vitesse supérieure.
De grands chantiers ont déjà été lancés et plusieurs dizaines de millions d'euros ont été investis par les plus grands groupes du secteur (Saint-Gobain, Eiffage, Bouygues...). Les professionnels du bâtiment disposent aujourd'hui de toutes les technologies et matériaux nécessaires à la réussite des projets d'ici 2020, les cartes sont entre leurs mains !
Un coup d'accélérateur pour les énergies renouvelables
Des mesures ont été prises pour valoriser au mieux et au plus vite les énergies renouvelables. L'objectif annoncé n'est plus un mystère, d'ici 2030, les énergies renouvelables devront représenter 32% du mix énergétique Français. Afin d'optimiser les chances d'y parvenir, le Sénat a décidé d'accélérer leur développement en limitant la durée du raccordement au réseau à 18 mois. Le déploiement des réseaux intelligents, aussi appelés "Smart grids", devrait également permettre de réaliser cet objectif ambitieux.
Les Smart grids permettront de gérer de manière optimale la balance entre la production et la consommation d'électricité, notamment grâce à l'intégration d'énergies renouvelables intermittentes. La nécessité aujourd'hui est de rendre le réseau électrique plus flexible en le dotant de fonctions intelligentes. L'intérêt est d'y intégrer les énergies renouvelables afin d'améliorer l'efficacité énergétique.
Les compteurs intelligents au service des économies d'énergie
Les compteurs intelligents vont de pair avec l'utilisation des réseaux intelligents. Ces boitiers sont disponibles pour l'électricité comme pour le gaz, ils représentent l'interface entre la production et la consommation énergétique. Les opérateurs d'énergie auront ainsi la possibilité de surveiller le système, de traiter chaque information en temps réel et d'optimiser les flux d'énergie en cas de situation plus ou moins critique. Les consommateurs, eux, recevront une facture en accord avec leur consommation réelle.
Les réseaux intelligents sont la clé de voute pour atteindre les objectifs énergétiques fixés par le projet de loi. Cependant, la France n'est pas totalement à jour sur ce type de technologie. Un pôle de recherche Nantais devrait d'ici 3 à 5 ans apporter des réponses concernant le pilotage des Smart grids en présentant divers outils de simulation, de commande et d'analyse des réseaux intelligents.