Les raisons pour lesquelles les tarifs de l’électricité pourraient augmenter cet été

La Commission de Régulation de l'Énergie (CRE) estime que les tarifs de l'électricité doivent augmenter à cause des coûts de production et de commercialisation d'EDF. Le gouvernement, pour sa part, n’entend pas suivre ses recommandations qu’il estime ne pas être nécessaire.

Une hausse prévoir des prix de l’électricité à prévoir

Selon les calculs du régulateur, le tarif d'EDF, destiné aux particuliers devrait enregistrer une hausse de 6,8 % à 9,6 % cet été, puis d'environ 3,2 % en 2014 comme en 2015, pour pouvoir pallier les coûts de production et de commercialisation. Les analyses de la CRE ont démontrée que « les coûts commerciaux supportés par l'entreprise EDF » ont enregistré une hausse de « 30 % au cours de la période 2008-2012 ». Elle attribue notamment la hausse aux « évolutions de coûts de personnel », au « transfert de données vers les nouveaux systèmes d'information », et au «déploiement des certificats d'économie d'énergie ». Pour ce qui est de l’écart entre les coûts et les tarifs fixés à l'été 2012, la Commission de régulation a avancé une somme avoisinant les 1,5 milliards d'euros. Au vu des chiffres présentés dans le rapport partagé par la Commission, les ménages devraient s’attendre à une hausse de l’électricité pour 2013. Cette hausse devrait notamment permettre de couvrir les coûts pour cette année.

Le gouvernement de son côté n’entend pas faire les choses selon les recommandations de la CRE. Dans son rapport, la ministre de l'Énergie, Delphine Batho, a déclaré qu’« Il n'est pas question d'accepter la hausse des tarifs d'EDF évoquée par la CRE ». Elle a également ajouté qu’« Il n'est pas question d'accepter une telle hausse de l'électricité cumulée au regard du pouvoir d'achat des Français », avant de conclure par : « Le gouvernement se prononcera en juillet en tenant compte des coûts de production, mais aussi du pouvoir d'achat ».

Des dépenses rationalisées

Dans son rapport, le régulateur a souligné que la contribution au service public de l'électricité (CSPE) pèse à hauteur d'un tiers dans l'évolution de la facture d'ici à 2017. Pour rappel, cette contribution avait été créée en 2000 pour financer les surcoûts liés aux progrès des énergies renouvelables, mais également des répartitions tarifaires, permettant ainsi aux consommateurs de disposer d’électricité au même prix, et ce, quel que soit son implantation géographique. EDF pour sa part, espère que l'assiette de la CSPE soit élargie aux industries pétrolières et gazières.

La CRE a tenue également à souligner que l'augmentation des tarifs d'acheminement de l'électricité compte pour un tiers de la hausse de la facture d’énergie. La cours des comptes a rappelé que les investissements liés au réseau de distribution d'électricité approchent les 4 milliards d'euros par an, dont 3 milliards à la charge d'EDF. La Cour estime ainsi qu’une rationalisation des dépenses serait plus salutaire avant la hausse prévue.

La fin de vie des centrales

Enfin pour ce qui est de la production d'électricité, il convient de rappeler que la production française est assurée en grande partie par le parc nucléaire d'EDF. Une législation relative à la nouvelle organisation du marché de l'électricité prévoit d’ailleurs qu'EDF vende à ses concurrents la production de ses centrales au prix de 42 euros le mégawattheure (MWh). Alors que le rapport de la Cour des comptes en avançait 49,50 euros. Ainsi on peut dire qu’EDF milite pour que les tarifs de l'électricité incluent bon nombre de charges liées à la fin de vie des centrales.

Source : vos économies d'énergie.fr