A quand une agriculture plus verte pour faire des économies ?

Le coût élevé de la dépollution de l’eau

Après les nombreux débats actuels sur le déficit de la France et la recherche active de solutions pour faire des économies, voilà qui vient rajouter au déficit de la France. D’après un rapport du Commisssariat général au développement durable (CGDD), la dépollution de l’eau contaminée par les polluants agricoles coûte 54 milliards d’euros à la France. De plus, une dépollution des nappes phréatiques coûterait plus 522 milliards d’euros.

Pourquoi les pesticides et les engrais sont toujours à l’ordre du jour ?

Avec la concurrence mondiale, les agriculteurs doivent produire toujours plus pour avoir de meilleurs rendements et assurer des prix compétitifs. D’autant plus qu’avec la remise en cause de la Politique Agricole Commune, les agriculteurs doivent s’assurer un revenu minimum pour garder leurs exploitations. Les agriculteurs se voient donc obligés d’utiliser toujours plus d’engrais et de pesticides pour produire plus et pour protéger les récoltes. Les enjeux de cette utilisation massive des engrais et des pesticides sont la pollution des sols et des nappes phréatiques.

D’autres solutions ont déjà été envisagées pour remplacer ces polluants agricoles. On pense notamment aux organismes génétiquement modifiés ou OGM. Mais le débat est toujours d’actualité et les détracteurs ne démordent pas. La culture des OGM est donc peu significative en France. Il en est de même en Europe. On la retrouve principalement en Chine, en inde, en Amérique du Nord et en Amérique du Sud.

Il faut dire que les agriculteurs ne sont pas les seuls concernés. Plus largement, les engrais sont aussi utilisés par d’autres entités. Par exemple, les pelouses de golf sont grande consommatrices d’engrais.

Quelles sont les conséquences de ces coûts de dépollution ?

Selon le Commissariat général au développement durable, ce sont les ménages qui doivent en supporter le coût. D’après l’étude, les ménages vivant dans les localités les plus polluées paieraient jusqu’au double de leur facture d’eau, soit à peu près 490 euros en plus. Cela reviendrait au coût de l’achat d’eau en bouteille ou à l’installation d’un système de filtrage.

Pourtant, les pollutions industrielles domestiques et urbaines tendent à diminuer. Cela grâce aux agences de l’eau créées en 1964. Ce sont des établissements publics sous l’égide du ministère du Développement Durable. Elles ont pour but de réduire les pollutions contaminant l’eau et de protéger les ressources en eau des milieux aquatiques.

Des solutions alternatives en Europe et en France

La France peut mettre en place une prévention pour sensibiliser les agriculteurs. C’est ce qui est fait dans des pays comme l’Allemagne ou le Danemark. Cette solution est plutôt une réussite puisque la pollution agricole des eaux a diminué d’un tiers. La Cour des Comptes avait déjà établi un rapport dans ce sens. La prévention coûterait 2,5 fois moins chère au mètre cube que le traitement de l’eau.

En France, on trouve également des régions qui pratiquent une « agriculture verte » . Dans les Vosges par exemple, il y a une volonté de protéger les eaux de source. Les agriculteurs ont recours à des solutions alternatives pour éviter d’employer de l’engrais et des pesticides : composter des déjections animales, ne pas répéter les cultures mais plutôt introduire du chanvre et du sorgho, etc.

La France n’est donc pas dans une impasse.

Source : voseconomiesdenergie.fr