Pour ou contre les OGM, la France doit trancher

Y-aura-t-il des cultures de plants OGM dès ce printemps ?

En Novembre 2011, le Conseil d’Etat français avait annulé clause de sauvegarde sur le maïs transgénique MON 810. Cependant, aucune autre mesure n’a été prise pour l’instant pour empêcher la culture du maïs OGM. Cela signifie donc que les agriculteurs, pour l’instant, vont pouvoir faire pousser dès le printemps des plants d’OGM.

OGM : rappel des faits

La Cour de Justice Européenne avait fait appel au Conseil d’Etat français pour dénoncer l’invalidité de la clause de sauvegarde française contre les OGM. Selon elle, cette clause n’était juridiquement pas valable. Le Conseil d’Etat a donné raison à la Cour de Justice européenne. Ainsi, pour l’instant, rien n’empêche les agriculteurs de produire des cultures OGM.

Les pro-OGM ne croient pas en la clause de sauvegarde anti-OGM

Parmi les Pro-OGM, figurent des agriculteurs d’OGM et des associations comme l'Association française des biotechnologies végétales (AFBV). Selon ces protagonistes, la France ne devrait pas s’acharner à maintenir la clause de sauvegarde. En effet, il n’y a pas d’études approuvées scientifiquement qui démontreraient la dangerosité des OGM pour l’environnement, la biodiversité ou l’Homme.

Les anti-OGM ont envoyé une lettre d’avertissement aux ministres de l’agriculture, de la santé et des technologies pour les dissuader d’aller dans cette voie. Les essais seraient voués à l’échec et les instances européennes n’accepteront pas ces nouveaux recours sans preuve supplémentaire.

Les arguments anti-OGM

Les arguments et les inquiétudes sont différents selon les protagonistes.

Par exemple, les apiculteurs se plaignent des plants OGM qui produisent du pollen. En effet, ils craignent que le pollen des OGM pollue le miel que les abeilles produisent.

Certains écologistes ont peur que les OGM ne fassent pas de distinctions entre les parasites indésirables et les autres insectes comme les coccinelles. Selon eux, les OGM mettent en péril la biodiversité.

Enfin, à plus grande échelle, d’autres redoutent des conséquences des OGM sur l’Homme. Cependant, aucune étude n’est capable pour l’instant de prouver scientifiquement ces craintes.

Une autre solution est possible : les produits étiquetés «avec OGM »

L’Union Européenne oblige les fabricants à signaler un aliment qui serait composé à plus de 0,9% d’OGM. Dans ce cas, il est possible de faire cohabiter des plants conventionnels avec des plants OGM sans que les seconds « contaminent » les premiers.

De son côté, la France souhaite diminuer ce seuil à 0,1% d’OGM. Selon le Haut Conseil des biotechnologies, un si petit seuil ne permettrait pas la cohabitation des deux cultures, à moins de moyens techniques très poussés mais peu envisageables. De plus, les appareils de détectage d’OGM ne sont pas assez puissants pour trouver de si petites quantités d’OGM. Il faudrait alors que les cultures soient exemptes d’OGM. C’est sur ce point que la France voudrait faire un recours.

Source : Vos économies d’énergie .fr