Suspension des autorisations d'installation de nouvelles antennes relais à Paris

La décision « unilatérale » de la ville de Paris de suspendre toute nouvelle installation d’antennes relais a fait immédiatement réagir Eric Besson, ministre de l’industrie.

Il se trouve que dans d’autres villes de métropole, le rapporteur public a indiqué que « les décisions du maire ne peuvent se substituer à celles du ministère chargé des communications numériques et de l’Agence nationale des fréquences(ANFR). » A ce propos , la décision du Conseil d’Etat a été mise en délibéré.

Pourquoi interdire l'installation de nouvelles antennes relais à Paris ?

Plusieurs demandes de la commission de concertation de la téléphonie mobile(CCTM) ont été reçues comme inacceptables par la ville de Paris. Les opérateurs de téléphonie mobile ont demandé le 13 Octobre, une augmentation du seuil maximal d’exposition aux ondes électromagnétiques de 2 Volt/mètre en moyenne sur 24 heures à 10 voire 15V/m.

Ils ont demandé d’autre part de ne pas communiquer la date d’activation des antennes et d’arrêter les opérations d’intégration paysagère des antennes ayant été installées précédemment. Ils souhaitent d’autre part que les maires d’arrondissement, les associations et les riverains faisant partie du CCTM (Commission de concertation de la téléphonie mobile) n’aient plus qu’un rôle consultatif.

La rupture des négociations entraîne la suspension de toute nouvelle implantation d'antenne relais à Paris

Selon Mao Peninou, adjoint au maire de Paris « l’absence de décision gouvernementale en matière de réglementation de la puissance des ondes électromagnétiques, malgré les travaux du Grenelle des ondes et du Comop, pour tenter d’imposer une dérégulation dans ce domaine » a profité aux opérateurs.

Pour le ministre de l’industrie cette décision de rupture est contraire à l’esprit de la charte signée en 2003 par la ville de Paris et les opérateurs mobiles qui garantissait une « information transparente, en assurant une exposition minimale des Parisiennes et des Parisiens aux champs électromagnétiques en respectant le paysage urbain » Il estime que cette décision est « précipitée et disproportionnée.

Il invite la Mairie de Paris à reprendre rapidement la discussion avec les opérateurs, afin que les Parisiens ne soient pas privés des avantages du très haut débit mobile, alors que le gouvernement s’apprête, à délivrer les premières licences 4G ».

Source: Vos Économies d'Énergie.fr