Un nouveau réacteur nucléaire est arrêté au Japon

Dans la nuit de mercredi à jeudi, les autorités japonaises viennent d’arrêter leur 46éme réacteur nucléaire, suite à un problème de valve détecté dans son système de refroidissement.

On le savait depuis la catastrophe de Fukushima, les centrales nucléaires sont sur la sellette au Japon. Leurs jours sont comptés et leurs fonctionnements désormais ne peuvent soulever aucun doute, aucune faille.

Au moindre problème technique, leur arrêt est programmé. C’est ce qui vient d’être décidé pour le réacteur de Mihama 2 par Kansai Electric Power, la compagnie d’électricité de l’ouest qui exploite et gère la maintenance de cette unité.

Alors que ce réacteur avait été remis en activité à la mi-novembre 2010 et qu’il devait subir des contrôles de maintenance ( comme tous les réacteurs au Japon après 13 mois d’activité non-stop ) prévus vers le 18 décembre, il en a été décidé autrement.

Mihama 2 a été arrêté dans la nuit de mercredi à jeudi.

 

C’est sans aucun doute, une perte sèche pour la société Kansai Electric Power qui n’a plus désormais que 2 réacteurs nucléaires  en service ( sur les 11 qu’elle avait précédemment en exploitation).

Mais voilà, après le tsunami du 11 mars dernier, les tests de résistances et les autorisations d’exploitation ou de maintenance se sont considérablement durcies au Japon.

Sur un parc de 54 réacteurs nucléaires, il ne reste actuellement sur le territoire japonais que 8 unités encore en service, dont 2 qui vont être prochainement arrêtées pour maintenance ( avant la fin du mois ).

Il est clair que pour l’ensemble de la population japonaise et les entreprises, cette réduction du potentiel énergétique, liée à la diminution du parc nucléaire ( d’un rapport de 1 à 7 ) pose de nouvelles contraintes et un sérieux casse-tête.

Chacun à son niveau est incité à faire des économies d’énergie. Mais l’on est en droit de se demander comment les Japonais parviennent-ils à faire face à cette autre crise, qui ressemble à n’en pas douter à une pénurie ?


Et si avec toutes ces centrales nucléaires en moins ( à l’arrêt ou pour cause de maintenance ) ils s’en sortaient, les Japonais pour vivre et faire tourner leur économie ?

On peut alors s’interroger sur la réelle utilité du parc qu’ils avaient avant la catastrophe de Fukushima et qui dénombrait 54 réacteurs nucléaires.

Le débat est ouvert, et les compagnies travaillant dans le secteur de l’énergie s’activent à remettre en service d’anciennes centrales électriques au charbon.

Le nouveau premier ministre Yoshihiko Noda pour sa part, ne s’est pas prononcé pour une sortie du nucléaire immédiate, il pencherait plus pour une remise en services des réacteurs qui répondent aux nouvelles exigences sécurité et de tests édictés après Fukushima.

Source: Vos économies d'énergie.fr