L' ADEME publie le bilan 2017 des audits énergétiques des grandes entreprises

L’Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie ou encore l’ADEME, depuis sa création en 1991, s’est fixée pour mission de participer à la mise en œuvre des politiques publiques visant d’une part à protéger l’environnement, d’autre part à maîtriser l’énergie. À la demande du ministère en charge de l’énergie, cette actrice du développement durable publie en 2017 le bilan des audits énergétiques des grandes entreprises. La réglementation concerne près de 5 000 entreprises françaises et s’inscrit dans la promulgation de la loi du 5 décembre 2015 portant sur l'obligation imposée aux grandes entreprises en matière d’énergie. Qu’en est-il des résultats ? En voici les détails.

Le bilan 2017 des audits énergétiques des grandes entreprises

L’administration française attend la part de responsabilité des sociétés en matière de réduction d’empreinte écologique. À ce jour, les entreprises ont donc l’obligation de :

  • soit obtenir une certification ISO 50001 (un modèle de management de l’énergie qui a pour but de guider les organisations dans la réduction de leur consommation énergétique ;
  • soit réaliser un diagnostic de performance énergétique (c’est-à-dire un audit énergétique ou encore DPE) ;
  • soit les deux à la fois.

Quelques chiffres en réponse à cette mise en conformité selon le bilan énergétique 2017 d’ADEME :

  • 3 599 entreprises ont finalisé leur procédure de dépôt (72% des entreprises concernées) ;
  • 1 241 entreprises en cours de dépôt ;
  • 115 entreprises n’ont pas entamé la procédure de dépôt.

Le périmètre d’étude de l’ADEME était prévu pour couvrir plus de 80% de la facture énergétique, 65% uniquement pour les entreprises qui ont réalisé leur audit énergétique avant la réglementation du 5 décembre 2015. Autres points précisés par l’agence :

  • les activités de transport, les activités ternaires ainsi que les activités industrielles devaient également être auditées dans le respect des normes en vigueur ;
  • le taux de couverture des entreprises qui ont mis en œuvre une certification ISO 50001 et/ ou des DPE est de 83% de la mesure énergétique.
  • L’ADEME rapporte également que :

    • 70% des entreprises qui se sont présentées n’ont audité qu’une seule activité
    • 62% des entreprises ont réalisé (au moins) un audit énergétique « bâtiment »
    • 34% des entreprises ont réalisé (au moins) un audit énergétique « industrie »
    • 36% des entreprises ont réalisé (au moins) un audit énergétique « transport »

    Il a été constaté que la majorité de ceux qui ont été tenus de réaliser un audit énergétique ont répondu présent à l’appel. Cependant, ils n’ont pas saisi l’opportunité d’améliorer leurs consommations énergétiques. Leur principale motivation porte principalement sur la mise en conformité par rapport à la réglementation en vigueur.

    Résultats des préconisations majeures selon le bilan des audits énergétique de l'ADEME

    Le bilan 2017 des audits énergétiques émis par l’ADEME précise que 4 955 grandes entreprises françaises se sont déclarés sur la plateforme de recueil des audits. En guise de rappel, ont été tenues de réaliser un audit énergétique de leurs activités toutes les entreprises employant plus de 250 personnes et dont les chiffres d’affaires sont au-dessus de 50 millions d’euros (ou dont le total au bilan surpasse les 43 millions d’euros).

    Dans le cadre de son enquête, l’agence a indiqué que le taux de couverture des entreprises ayant déployé une certification ISO 50001 et/ou plusieurs audits énergétiques correspond à 83% de la facture énergétique. Il en ressort que le nombre de pistes d’amélioration par dossier est maigre : une seule préconisation relevée pour 5 pistes recensées par entreprise et pour seulement 20% d’entre elles. Les pistes d’amélioration concernent en premier lieu l’éclairage, puis en second lieu la gestion de l’énergie. En ce qui concerne les interventions sur les véhicules, elles ne représentent que des préconisations à la fois à faible ROI et à faibles coûts.

    Les autres pistes qui ont généré le plus de retombées économiques se situent au niveau de la production ainsi que la distribution de vapeur mais également les diverses interventions sur les procédés.