Vague de froid : de nombreux français en précarité énergétique
Selon l’ Observatoire National de la Précarité Energétique ou ONPE, près de 12 millions de Français, soit 1 français sur 5, seraient en situation de précarité énergétique. Selon les dernières tendances saisonnières, l’hiver s’annonce particulièrement rude. Pourtant selon toujours l’ONPE, le nombre de foyers français en situation de précarité énergétique reste en hausse. Comment vont-ils affronter le froid ? Quelles sont les mesures prises par l’Etat pour leur venir en aide ?
Un bilan alarmant concernant la précarité énergétique des français
Au mois de novembre 2016, l’ONPE a rendu public un nouveau bilan sur la précarité énergétique en France. Comparé au précédent rapport publié il y a deux ans de cela, le nombre de victimes est en recrudescence. Il passe de 5,1 millions de foyers à 6 millions et de 11,5 millions de personnes à 12 millions.
La précarité énergétique se définit (selon la loi Grenelle II de juillet 2010) comme l’incapacité qu’une personne éprouve « à disposer de la fourniture d’énergie nécessaire à la satisfaction de ses besoins élémentaires en raison de l’inadaptation de ses ressources ou de ses conditions d’habitat »
Les ménages dans cette situation consacrent 10% de leur budget, au paiement de leur facture d’énergie. Pourtant, ils n’ont pas droit au confort dont ils ont besoin durant la saison froide. La plupart résident dans un logement mal isolé. Or, ils ont du mal à réaliser des travaux de rénovation à cause de leurs ressources financières trop faibles. A l’approche de l’hiver 2017/2018 et en dépit des nombreuses mesures d’aide déjà mises en place par l’Etat, la situation reste encore préoccupante. Les nombreux foyers français en situation de précarité énergétique devront supporter le froid.
L’insuffisance des mesures d’aide pour les français en précarité énergétique
Une enquête réalisée par le Médiateur National de l’Energie tend à révéler que les mesures prises par l’Etat restent insuffisantes. En effet, selon ce sondage, encore un tiers des Français est obligé de réduire le temps de fonctionnement de leurs chauffages. En outre, 8% des ménages ont du mal à régler leurs factures. Les locataires ainsi que les individus qui résident dans des bâtiments anciens sont les plus concernés par la précarité énergétique.
Notons que depuis quelques années, les foyers modestes qui réalisent des travaux de rénovation énergétique ont droit à diverses aides comme le CITE (crédit d’impôt pour la transition énergétique) qui permet de diminuer jusqu’à 30% les dépenses, les subventions financées par l’Agence nationale de l’habitat et la TVA à taux réduit. Les fournisseurs d’énergie apportent également leur contribution par la distribution de primes en contrepartie d’un certificat d’économie d’énergie (CEE).
Mais selon l’ONPE, le problème tend à persister à cause de l’insuffisance des aides fournies par l’Etat. L’application des tarifs sociaux de l’énergie s’ajoute dans la liste des mesures prises pour lutter contre la précarité énergétique. Mais d’après un rapport du Sénat, la lenteur des démarches administratives rend l’accès à cette aide assez difficile. Jusqu’à présent, seuls 3,3 millions de foyers modestes ont pu bénéficier des remises forfaitaire.
Les nouvelles solutions proposées par l’Etat pour aider les français en précarité énergétique
Actuellement, mettre en place des actions qui permettent aux foyers modestes de payer leurs factures d’énergie est le plus important. De cette manière, ils peuvent se chauffer pendant l’hiver. Bien entendu, il faut dynamiser le programme de lutter contre la précarité énergétique en maintenant les aides qui ont donné des résultats concluants et en abandonnant les moins efficaces. L’Etat a par exemple initié le chèque énergie. Il est censé remplacer les tarifs sociaux de l’énergie à compter de 2018. Son montant s’élève à environ 150 € et environ 4 millions de ménages devraient en tirer profit.
Pour l’heure, le dispositif est à l’essai. Mais dans son plan Climat, Nicolas prévoit de l’étendre à l’échelle nationale. Evidemment, le chèque énergie ne suffit pas à régler le problème. Il ne permet qu’à couvrir une partie des dépenses énergétiques. Raison pour laquelle, le gouvernement Macron a décidé de maintenir le CITE même si son taux est réduit à 15 % pour certains travaux. En 2019, cette aide fiscale sera transformée en prime, ce qui va avantager encore plus les bénéficiaires.
Bien entendu il reste toujours la prime énergie, qui reste l'aide essentielle pour financer ses travaux de rénovation énergétique.