Une commune bretonne a inauguré sa toute première station bio-GNV

La SEM (Société d’Économie Mixte) de la commune de Locminé dans le Mobihan a inauguré mardi 19 mai sa première station bio-GNV (gaz naturel pour les véhicules). La création de cette station n'est que la première partie d'un projet global pour la transition énergétique du territoire qui sera basé sur la biomasse.

Locminé prend de l'avance face au projet de loi pour la transition énergétique

Le projet de loi pour la transition énergétique prévoit de solliciter les collectivités dans la diversification de leur mix énergétique. Les élus et les différents acteurs locaux de Locminé ont décidé d'avoir une longueur d'avance en créant dès 2011, une société d'économie mixte : Locminé innovation et gestion des énergies renouvelables (Liger). Le principal objectif étant le développement de l'énergie biomasse afin de limiter la dépendance énergétique de la commune et du territoire en général, mais aussi de pouvoir fournir une énergie compétitive aux entreprises.

C'est en août 2012 que la première étape du projet a été mise en place : la mise en service d'une chaufferie au bois d'une puissance de 1,5 MW qui alimente un réseau de chaleur de 4 km. Aujourd'hui, cette installation alimente plusieurs structures telles qu'un centre acquatique, un collège, un lycée, un industriel de l'agroalimentaire et bien d'autres.

En février 2015, la SEM a également annoncé la construction d'une unité de méthanisation qui sera la clé de voute du projet global prévu par le territoire. L'installation permettra de valoriser les déchets locaux dans un rayon de 20 km et sera mise en service au courant de l'année 2016.

Mais en attendant la réalisation de ce projet, la SEM a décidé de mettre en place un réseau de distribution de gaz naturel pour les véhicules. Ainsi, la commune inaugure sa toute première station bio-GNV qui, dans un premier temps, sera alimentée par du biométhane produit en Vendée. A terme, elle pourra être alimentée par l'unité de méthanisation pour l'instant en cours d'élaboration. Elle pourrait produire 550 000 litres de carburant par an et devrait fournir l'équivalent de 9690 MWh de chaleur ainsi que 10 200 MWh d'électricité.

L'unité de méthanisation récupérera les déchets du territoire

Pour produire ces 550 000 Nm3 de biométhane, le méthaniseur devra être alimenté par des déchets organiques produits dans un rayon de 20 km. Près de 56 000 tonnes de déchets provenant des industriels seront traités chaque année. Ces déchets proviennent notamment de l'agroalimentaire, des agriculteurs et enfin des collectivités.