Fracturation hydraulique et séisme

Fracturation hydraulique : des dangers confirmés

Pour la première fois, une étude scientifique alerte l’opinion publique sur les dangers des phénomènes sismiques provoqués par l’homme. L’USGS, l’Institut américain de géophysique, vient en effet de rendre public le lundi 28 mars un rapport mettant en exergue des tremblements de terre notables, et donc potentiellement dangereux, survenus cause des opérations de fracturation hydraulique.

Cette technique d’extraction du pétrole et du gaz de schiste est utilisée par de grandes compagnies du secteur par injection d’eau à haute pression en profondeur, afin de briser d’importantes quantités de roche. Menées sur des sites difficiles d’accès, ces opérations peuvent polluer la nappe phréatique mais également engendrer de petits séismes, dont la magnitude égale ou dépasse cependant 2,5 sur l’échelle de Richter.

Fracturation hydraulique : des risques dans plusieurs états américains

L’agence américaine responsable de l’étude considère tous ces phénomènes sismiques comme d’origine humaine lorsqu’ils surviennent à moins de 15 kilomètres d’un site où des forages utilisant la fracturation hydraulique sont pratiqués. En prenant en compte ces données, l’Institut a pu définir un ensemble comprenant 21 zones du territoire américain mises en danger par les secousses telluriques provoquées par l’homme.

On s’aperçoit ainsi que les risques de séisme sont multipliés par trois à proximité des principaux sites de forage, avec une augmentation tout à fait significative de la sismicité dans certaines régions. Le rapport affirme que les États de l’Oklahoma, du Kansas, du Texas, du Colorado, du Nouveau-Mexique et de l’Arkansas pourraient subir d’importants dommages dans les années à venir si les tremblements de terre causés par la fracturation hydraulique ne sont pas réduits.

Fracturation hydraulique et séisnme : Une menace prise au sérieux

De nombreux territoires du centre et de l’est des États-Unis sont donc concernés par cette menace potentielle, représentant un bassin de population de plus de sept millions de personnes. La multiplication des activités de fracturation hydraulique pourrait, à terme, causer des dégâts matériels importants et endommager des constructions.

Les zones proches des sites d’exploitation connus affichent des risques de tremblements de terre identiques à ceux de la Californie, État le plus touché par les séismes. Le rapport évoque déjà des secousses puissantes ayant entraîné des dégâts suite à des activités de fracturation hydraulique. C’est donc bien la sonnette d’alarme que vient de tirer l’Institut américain de géophysique, espérant déclencher une réaction politique afin de légiférer sur cette question sensible

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