Pollution de l'air : Des dommages sanitaires et des bâtiments endommagés
Selon le rapport "Pollution de l'air : le coût de l'inaction" publié le 15 juillet, le coût annuel de la pollution de l'air est évalué à 101,3 milliards d'euros. Cette une somme faramineuse est notamment due aux forts impacts sanitaires et à l'endommagement des bâtiments français. En effet, la rénovation des façades et la remise en état des bâtiment coûterait entre 1 et 1,35 milliards d'euros.
Pollution de l'air : des chiffres qui font tourner la tête
En plus de nuire à la santé, la pollution de l'air nuit également au portefeuille de l'Etat français. En effet, 101,3 milliards d'euros sont dépensés chaque année pour couvrir les dégâts de la pollution. Le rapport de la commission d'enquête estime que le coût sanitaire global (traitement des maladies, mortalité prématurée...) représenterait "entre 68 et 97 milliards d'euros" dont 3 milliards pour le seul impact sur la Sécurité Sociale. Les coûts non sanitaires comme la dégradation des bâtiments ou encore les dépenses de prévention représentent quant à eux 4,3 milliards d'euros.
La pollution de l'air a également un impact néfaste sur les bâtiments, en effet, la pollution particulaire détériore les façades du patrimoine français. Ces dégradations esthétiques mais aussi physiques sont causées par l'érosion des matériaux, par la sulfatation ou la carbonation. Quels que soient les matériaux, ciment, béton, pierre, brique ou encore céramique, aucun bâtiment n'est épargné.
La pollution de l'air provient majoritairement des transports
En France, le coût global de la pollution issue des transports est estimée à 19 milliards d'euros par an. Ainsi, la commission propose d'agir en tout premier lieu sur les principales sources de la pollution de l'air, dont la plus importante est celle des transports. En effet, le secteur représente 59% des émissions d'oxydes d'azote et entre 16 et 19% des émissions de particules fines.
Face à ce constat, la commission d'enquête a rédigé près de soixante propositions comme par exemple l'augmentation de la fiscalité du diesel ou encore la taxation des émissions de polluants. Ségolène Royale a d'ailleurs promis d'annoncer dans les semaines à venir des "mesures fermes" pour lutter contre la pollution de l'air.